Thèse de Charlotte Rey

04 décembre 2017

Bordeaux

Effet protecteur des acides gras polyinsaturés n-3 sur la neuroinflammation : implication des dérivés lipidiques.

Directrice de thèse : Corinne Joffre

Laboratoire de Sophie Layé : NutriNeuro

Equipe de Lucile Capuron et Sophie Layé : Nutrition et Psychoneuroimmunologie : approches expérimentales et cliniques

Membres du jury :

Président : Pierre Gressens (DR INSERM Paris)

Rapporteurs : Richard Bazinet (Toronto) et Niyazi Acar (CR INRA CSGA, Dijon)

Examinateurs : Pierre Gressens (DR INSERM Paris)

Invitées : Carole Vaysse (ITERG, Pessac) et Sophie Layé (DR INRA NutriNeuro, Bordeaux)

Directrice de thèse : Corinne Joffre

RESUME

Le cerveau est très riche en acide docosahexaénoique (DHA, acide gras polyinsaturé (AGPI) n-3) et en acide arachidonique (AGPI n-6) qui sont de puissants immunomodulateurs. Ils pourraient être impliqués
dans le contrôle de la neuroinflammation via leur conversion en dérivés lipidiques bioactifs. Dans ce contexte, notre objectif était de définir le rôle des médiateurs lipidiques dérivés des AGPI n-3 possédant
des propriétés anti-inflammatoires et pro résolutives dans la régulation de l’inflammation au niveau du cerveau. Nous avons d’abord caractérisé l’impact d’une modulation nutritionnelle en AGPI n-3 sur la
composition lipidique cérébrale. Dans un modèle d’inflammation cérébrale, la consommation d’AGPI n-3 induit 1) une augmentation des métabolites lipidiques dérivés des AGPI n-3, 2) une diminution des
métabolites lipidiques dérivés des AGPI n-6, et 3) une diminution de l’inflammation dans l’hippocampe. De plus, un apport en AGPI n-3 au cours de la période périnatale n’affecte pas la composition lipidique
des cellules immunitaires du cerveau, les cellules microgliales. Ensuite, nous avons choisi une approche thérapeutique afin de démontrer in vitro dans un modèle de cellules microgliales que la RvD1, dérivée du
DHA, en se fixant à son récepteur ALX/Fpr2, atténue l’inflammation via la régulation de la voie NFκB et de microARN. In vivo, l’injection i.c.v. de la RvD1 et du DHA atténue l’inflammation dans l’hippocampe
par des processus différents. Les dérivés lipidiques bioactifs issus des AGPI n-3 pourraient être les médiateurs par lesquels les AGPI n-3 exercent leur effet bénéfique sur la régulation de l’inflammation au niveau du cerveau, la RvD1 étant fortement impliquée.

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